Au début du XXème siècle, face à la crise du marché de l’art, plusieurs artistes berlinois décident de louer leurs œuvres, une pratique qui se développe dans les années 60-70 en Allemagne, aux Pays-Bas et dans plusieurs pays d’Europe du Nord.
En France, l’idée fait son chemin… En 1959, André Malraux est nommé Ministre d’Etat chargé des Affaires Culturelles. Durant la décennie de son mandat, il s’emploie à rapprocher l’art et le public. La première artothèque française sera inaugurée au sein du Musée-Maison de la Culture du Havre, en 1961. La deuxième verra le jour à Grenoble en 1968, dans le centre commercial et culturel de Grand’Place.
Cependant l’essor des artothèques à un niveau national arrivera véritablement dans les années 80, durant la période de décentralisation sous l’impulsion de Jack Lang, Ministre de la Culture.
Quarante ans plus tard, il existe une soixante d’artothèques en France, dont 35 au sein du réseau ADRA (Association de Développement et de Recherche sur les Artothèques). Les artothèques peuvent être associatives, départementales, régionales ou municipales comme à Thonon. Elles sont implantées principalement dans des bibliothèques ou médiathèques, mais peuvent aussi être rattachées à des galeries d’art ou des musées.